Au 107 route d’Esch, le Circolo Eugenio Curiel se trouve dans une situation embarrassante. Siège luxembourgeois du Parti communiste italien, dissous en 1991 et refondé en parti socialdémocrate, cette maison est prise en étau par les projets immobiliers qui fleurissent dans la capitale. Elle sera détruite début 2024. D’un point de vue architectural, l’immeuble, acheté en 1978 par cette Asbl n’a rien de particulier. Pourtant, ce lieu a fait les beaux jours de nombreuses associations, mais aussi d’organisations politiques luxembourgeoises. La trattoria et les salles de réunions constituent un lieu de mémoire pour les mouvements de la gauche plurielle. Garder une trace, c’est surtout parler de la naissance d’un berceau culturel pour le Luxembourg dont le résultat nous entoure et nous alimente de façon inconsciente aujourd’hui. Personnages publics, acteurs économiques, représentants du monde culturel, beaucoup d’entre eux se sont nourris intellectuellement et physiquement dans cet endroit improbable. Un rapport « militantisme – cuisine » qui a été la marque de fabrique du lieu. Un point d’équilibre entre la tête et le ventre.
Comment le Cercle Culturel Curiel, sous ses allures de trattoria, a-t-il pu avoir une influence majeure sur la vie politico-culturelle du Luxembourg ?
Au 107 route d’Esch, le Circolo Eugenio
Curiel se trouve dans une situation
embarrassante. Siège luxembourgeois
du Parti communiste italien, dissous
en 1991 et refondé en parti socialdémocrate, cette maison est prise en étau par les projets immobiliers qui
fleurissent dans la capitale. Elle sera
détruite début 2024.
D’un point de vue architectural, l’immeuble, acheté en 1978 par cette Asbl n’a rien de particulier. Pourtant, ce lieu a fait les beaux jours de nombreuses associations, mais aussi d’organisations politiques luxembourgeoises. La trattoria et les salles de réunions constituent un lieu de mémoire pour les mouvements de la gauche plurielle.
Garder une trace, c’est surtout parler
de la naissance d’un berceau culturel
pour le Luxembourg dont le résultat
nous entoure et nous alimente de façon
inconsciente aujourd’hui. Personnages
publics, acteurs économiques,
représentants du monde culturel,
beaucoup d’entre eux se sont nourris
intellectuellement et physiquement
dans cet endroit improbable.
Un rapport « militantisme – cuisine »
qui a été la marque de fabrique du lieu.
Un point d’équilibre entre la tête et le ventre.